Castelnau-le-Lez (34)
Livré en 2023

Construction d’un groupe scolaire à énergie positive.
Construction en bois / pierre.

Coincé entre un îlot résidentiel et des voies de chemin de fer, la parcelle sur laquelle s’implante le groupe scolaire Jacques Chirac, ne présente à première vue aucune caractéristique remarquables. De pente quasi nulle, elle accueillait jusqu’alors un terrain de foot. Une parcelle vierge de contraintes topographiques, que la commune de Castelnau-le-Lez a décidé de transformer en lieu d’apprentissage, pour faire face à sa croissance démographique.

L’édifice est pensé comme un clos majestueux venant protéger les enfants des désagréments extérieurs. Le socle du bâtiment épouse les limites du site, pour former une enveloppe protectrice qui sanctuarise les espaces intérieurs. S’enroulant sur lui-même le groupe scolaire dessine un patio végétalisé qui s’abrite naturellement des rayons lumineux estivaux. Une protection renforcée par l’implantation en limite Sud du gymnase.

En plus d’apporter de l’ombre dans le patio, qui n’est autre que la cour d’école, il joue le rôle de tampon phonique, en mettant à distance les toutes proches voies de chemin de fer.
Venant enlacer le gymnase, les espaces dédiés à l’apprentissage se développe le long des trois autres limites parcellaires. Alternant RDC et R+1 l’édifice jouent avec les hauteurs. Un imposant socle en pierres massives extraites des carrières de Beaulieu est surmonté, à l’Ouest et au Sud, de monticules réalisés en ossature bois préfabriquées. Ils abritent les locaux d’enseignements élémentaires, ainsi que la sur-hauteur du gymnase.
Ces systèmes constructifs, issus de filières sèches géo-sourcées et bio-sourcées, sont simples et rapides à mettre en œuvre. Les enjeux bioclimatiques étant au cœur du projet, la cour à elle aussi fait l’objet d’une attention particulière.

Les eaux pluviales étant une ressource précieuse, la végétalisation est pensée pour créer en son centre une noue drainante. Une réflexion qui permet d’agrémenter de patios arborés la façade Ouest, qui accueillent les accès. Ainsi végétalisée les accès publiques s’unissent, tout en préservant l’indépendance des programmes.
Le traitement qualitatif des angles, où sont positionnés les halls de la maternelle et du gymnase, permet à l’édifice une gestion habile des accroches urbaines.C’est en s’approchant de ceux-là que l’on découvre la particularité de l’école. Des moucharabiehs métalliques qui reprennent le discours de notre ancien président, toujours criants de vérité « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs…»